André Chassaigne m'en aurait voulu de ne pas défendre un amendement auquel le MODEF – la Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux – , pas le MEDEF, est profondément attaché.
Cet amendement propose d'étendre aux viandes et au lait de vache le mécanisme du coefficient multiplicateur, partiellement réintroduit par l'article 23 de la loi de 2005 relative au développement des territoires ruraux. Fondé sur un principe simple d'encadrement des prix d'achat en lien avec les prix de vente, ce mécanisme consiste à appliquer un coefficient limitant les taux de marge de l'ensemble de la filière, et plus particulièrement ceux des distributeurs.
J'ai conscience, au vu de la teneur des débats depuis deux jours, que cet amendement a peu de chances d'être adopté, mais il me semble tout de même que le coefficient multiplicateur, mis en place à la Libération, pourrait retrouver une actualité dans une période de crise profonde.