Ce n'est pas vous qui l'avez dit, monsieur le rapporteur, mais le porte-parole du groupe La République en marche. Ce n'est pas raisonnable. Nous savons à quel point, dans nos territoires, certaines situations sont dramatiques. Quand 17 % des exploitations sont fragilisées, voire au bord de la faillite, on ne peut pas dire aux paysans de repasser dans deux ans pour savoir si le ruissellement a irrigué les territoires.
C'est d'ailleurs cette urgence qui, à l'origine, a convaincu les organisations syndicales du bien-fondé du recours aux ordonnances. Reste que la différence de délai n'est pas telle, entre le printemps et l'été, qu'elle puisse encore justifier cette procédure. L'Assemblée aurait pu avoir un débat approfondi, responsable et pragmatique. C'est pourquoi nous proposons, par cet amendement, de supprimer l'article 9, qui, sur ce sujet, autorise le Gouvernement à recourir aux ordonnances.