Cet amendement vise à encadrer certaines pratiques commerciales, s'agissant des allégations portées sur les étiquettes – comme les mentions « zéro pesticide » ou « zéro résidu de pesticides » sur les fruits et légumes – sans que le producteur en soit informé. Pourtant, une telle mention crée une valeur puisqu'elle donne le sentiment d'un produit de meilleure qualité. Aujourd'hui, 57 % des fruits et légumes produits en France pourraient porter la mention « zéro pesticide », puisqu'ils sont sous les seuils autorisés en cette matière.
Il en va de même avec la viande, dont on extrait, par exemple, une partie de la carcasse en y apposant la mention « viande charolaise », alors que le reste de la même carcasse n'a pas été valorisé de la même façon.
L'amendement vise donc à assurer un meilleur partage de la valeur : dès lors qu'une allégation valorise le produit, le producteur doit non seulement en être informé, ce qui est bien le moins, mais aussi et surtout se voir restituer une partie de la valeur générée.