Le chroniqueur gastronomique que je suis aime bien la bonne viande, notamment quand elle est aveyronnaise. Je propose simplement, par cet amendement, que soient servis, au plus tard le 1er janvier 2022, trente repas végétariens par an, dans les restaurants collectifs.
Il s'agit de lancer une réflexion quant au devenir de l'alimentation. Nous le savons tous : les cantines ne servent pas de la viande élevée venant de bons territoires. Même ici, à l'Assemblée nationale, nos collaborateurs et l'ensemble du personnel mangent de la viande qui ne provient pas du territoire français. Comment trouver le chemin qui permette aux cantines scolaires de financer des repas de qualité, de monter en gamme, de privilégier les viandes françaises dont le goût si particulier tient à la qualité des herbages où vont paître nos vaches ?
C'est presque un amendement d'appel. Comment faire en sorte que les économies réalisées en ne servant pas de la viande à tous les repas permettent d'acheter de la viande de qualité, provenant d'élevages issus de terroirs différents, et aux goûts différents ?
Par ailleurs, pourquoi trente repas et pas chaque semaine ? Tout simplement parce que, si j'habite un territoire qui ne produit pas de légumes l'hiver, je serai bien obligé d'importer. Les amendements qui proposent des repas végétariens chaque semaine ne sont pas réalistes. Si on s'en tient à trente par an, au contraire, on peut tenir compte de la particularité des saisons et proposer des produits de proximité plus facilement, par exemple dans l'Aveyron – n'est-ce pas, monsieur Descoeur ?