Ce n'est évidemment pas le seul facteur.
Je me dissocie un peu de mon camarade André Chassaigne : je pense que la liberté s'exerce toujours de manière conditionnée. L'alimentation de demain dépend de ce que nous décidons aujourd'hui. Notre alimentation est soumise à un cadre, à un certain nombre de règles qui pèsent notamment sur les cantines, puisque c'est un lieu où nous avons davantage de possibilités d'agir. Pour ma part, je bouffe de la viande, mes gamins aussi, mais je serais bien heureux qu'ils puissent découvrir, à la cantine, le goût des potimarrons et d'un tas d'aliments que je ne serais pas foutu de leur faire avaler.
Je ne vois pas cela comme l'imposition d'un choix. Je ne pense pas non plus que cette question se pose en termes individuels ou éthiques, comme nous l'a décrit André Chassaigne : elle se pose en termes de choix collectifs. Où voulons-nous aller à l'avenir ? Pour ma part, je ne veux pas d'une société qui élimine la viande et l'élevage, mais d'une société qui construit un autre rapport avec les animaux et avec ce que nous trouvons dans nos assiettes.
Le 28/05/2018 à 20:41, Laïc1 a dit :
"Pour ma part, je bouffe de la viande, mes gamins aussi, mais je serais bien heureux qu'ils puissent découvrir, à la cantine, le goût des potimarrons et d'un tas d'aliments que je ne serais pas foutu de leur faire avaler."
Pour ma part, je serais bien heureux que mes gamines puissent découvrir à la cantine la jambon d'Auvergne ou de Bayonne, et ne pas me dire, quand j'en achète : "c'est quoi ce jambon, il est rouge, ça se mange ?"
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