… mais nous essayons de trouver les meilleures solutions pour tirer parti d'un partage de compétences qui a été décidé à une époque où l'on ne voulait surtout pas trop partager. Bref, je ne reviens pas là-dessus…
Sur le fond, nous traitons aujourd'hui d'un sujet de santé publique qui devient chaque jour plus grave. On se rend compte qu'il se heurte à un certain nombre d'intérêts, ce qui explique que, depuis très longtemps, le monde politique n'ait pas bougé.
Nous avons vu ce qui s'était passé au niveau européen s'agissant des perturbateurs endocriniens : on a eu grand mal à se mettre d'accord sur des définitions et on a pris un retard très important alors qu'on sait, malheureusement, que ces substances sont notamment des facteurs d'altérations graves de la santé publique. Ils coûtent d'ailleurs très cher à nos concitoyens et à nos finances publiques.
Nous savons aujourd'hui que les contenants en matière plastique diffusent des matières dangereuses et qu'ensuite, celles-ci sont malheureusement ingérées par nos enfants. Il est possible de tergiverser et de dire que leur interdiction comporte des risques économiques. Il est évident que des considérations économiques sont à prendre en compte ; c'est d'ailleurs pour cette raison que Laurianne Rossi a proposé des délais. Je précise à notre collègue François Ruffin que l'échéance proposée est 2025 pour les grandes communes et 2028 pour les plus petites car nous savons que ces dernières auront plus de mal à la respecter. Nous essayons donc de trouver des solutions qui permettent de concilier tous les éléments.
Nous avons eu, par le passé, les mêmes débats sur les emballages en plastique : on nous avait alors sorti les mêmes arguments, et finalement, tout se passe bien, on a pu donner naissance à de nouvelles expérimentations économiques et des filières sont en train de se développer afin d'offrir des alternatives.
Alors laissons par conséquent un peu de temps aux acteurs concernés mais n'oublions pas que la santé publique n'est pas négociable !
Enfin, j'ai entendu l'un de nos collègues avancer l'argument selon lequel, si ces contenants étaient dangereux, il fallait les interdire partout. Cher collègue, ne me tentez pas !