Je comprends très bien votre préoccupation, monsieur le ministre. Je connais cette maison et je sais la difficulté qu'il y a à négocier avec la Commission de Bruxelles. Mais nous sommes le Parlement : l'Assemblée nationale est souveraine et représente le peuple. Le peuple peut aussi, par l'intermédiaire de ses représentants, envoyer des signaux, des messages à la Commission européenne.
Je ne doute pas que cet amendement connaîtra une évolution sur le plan technique, qui permettra, j'imagine, de sortir de la difficulté qui est la vôtre. Toutefois, au fond, il vous procure aussi un argument supplémentaire et vous donne plus de force pour aller plus loin et pour taper du poing sur la table à Bruxelles et à Strasbourg.
Nous en avons besoin pour défendre un projet plus ambitieux encore sur l'agriculture et l'alimentation. La France doit être, de ce point de vue, un leader ; elle doit provoquer, aller beaucoup plus loin. Je suis donc, à titre personnel, satisfait que cet amendement ait été adopté et j'aimerais bien que celui qui vient d'être présenté par ma collègue le soit également.