Quand on le fait, les sigles sont tels que l'on ne les comprend pas ! D'autant que notre vin n'est pas consommé qu'à l'intérieur de nos frontières, il est aussi exporté. Imaginez un Chinois retournant une bouteille de vin français pour lire l'étiquette arrière : il n'y comprendra pas un traître mot. Il boira donc peut-être du vin espagnol, italien ou chilien, mais pas du vin français, quand bien même il voudrait le faire.
C'est cela qui est important. Il faut rassurer les viticulteurs devant la perspective annoncée – excusez-moi de revenir sur le sujet – d'une pénurie de rosé. Faisons en sorte de ne pas en manquer en informant mieux les consommateurs sur le vin qu'ils achètent. Telle est la raison d'être de ces deux amendements. L'amendement no 2590 , je l'ai dit, vise à porter la mention « produit en… » sur l'étiquette principale. L'amendement no 2589 concerne les signes et illustrations. Très souvent, on trompe le consommateur avec l'image illustrant l'étiquette : un petit cyprès, un petit mas et une petite vigne donneront l'impression d'acheter du vin de Provence, alors qu'il s'agit d'un vin de Mandchourie importé en France.