Depuis la Haute Antiquité, on trouve inscrits sur les jarres le lieu de production du vin, le maître de chais, ou encore le producteur. Les vingt-six jarres retrouvées dans la tombe de Toutânkhamon – sans insulter personne, car je ne l'ai moi-même appris que récemment, Toutânkhamon est né vers 1347 avant Jésus-Christ – indiquaient la provenance du vin. C'est intéressant : depuis toujours, l'homme a essayé d'écrire, sur les jarres, sur les amphores… la provenance du produit.
Cet amendement propose que les professionnels de la restauration aient l'obligation d'indiquer aux consommateurs d'où vient le vin proposé en pichet. On le faisait il y a trois mille ans, pourquoi ne pourrions-nous pas le faire aujourd'hui ? Les consommateurs sont instruits et ils demandent cette information. À eux ensuite de décider de boire tel ou tel vin.
Nous ne sommes plus au XIXe siècle ; les gens consomment maintenant avec intelligence, et c'est même pour cela qu'ils consommeront moins. Habituons les consommateurs à boire en moindre quantité, mais des vins de meilleure qualité.
Du vin des dieux d'il y a trois mille ans, passons au vin des hommes maintenant !