Madame la ministre, les déchets industriels dits « banals » se montent chaque année à 35 millions de tonnes et sont traités comme des déchets ménagers. C'est notamment le cas des déchets composites. La Charente-Maritime est leader en matière d'écologie industrielle, que ce soit dans l'aéronautique, le ferroviaire ou le nautisme, avec 250 entreprises réunies au sein de quatre éco-réseaux facilitant la valorisation et le recyclage. Ce maillage d'éco-réseaux, unique en France, est particulièrement important à Rochefort. Actuellement – c'est à déplorer –, les déchets composites partent à l'enfouissement, car on ne sait pas les valoriser. Il s'agit bien, pourtant, de valorisation matière, pas de valorisation énergétique. Ma première question est donc : comment valoriser les déchets composites, alors que nous ne pouvons les broyer sans pollution supplémentaire ? Leurs réutilisations possibles sont pourtant nombreuses : ils pourraient être intégrés à de nouveaux matériaux, comme ceux d'encadrement des fenêtres et des branches de lunettes. Y aura-t-il une REP pour les déchets composites ?
Deuxième question, madame la ministre : la FREC souligne la synergie entre l'économie sociale et solidaire (ESS) et l'économie circulaire ; elle insiste surtout sur les activités de réemploi et de réparation. On voit pourtant que l'ESS a un fort potentiel dans la gestion des déchets, notamment industriels. Comment peut-on organiser ces filières créatrices d'emplois dans les territoires ?