Je vous prie d'excuser mon retard, mais j'étais justement à une réunion de travail qui s'est un peu prolongée avec la ministre des sports et Jean-Philippe Acensi sur les dossiers concernant justement la politique de la ville.
Monsieur Pupponi, je voulais d'abord vous remercier de vos derniers propos, car c'est un sujet sur lequel notre attachement commun aux plus grandes valeurs républicaines impose d'exclure un certain nombre de considérations qui ne vont pas dans l'intérêt général, et je vous sais gré des paroles que vous venez de tenir, car pour avoir été directement impliqué dans ces dossiers, vous en avez l'expérience.
C'est pour le Gouvernement primordial, car ce qui se passe dans un certain nombre de quartiers est un véritable enjeu national. Il faut surtout éviter toute sorte de discrimination, car à force de désigner tel quartier ou tel territoire, on ne rend pas service à la cause commune. Par contre, il y a des actions à mener, à prioriser, et il n'y a pas de solution miracle. Nous en sommes conscients, sinon cela fait belle lurette qu'elles auraient été mises en place. Par contre, il faut essayer de tirer la substantifique moelle de nombre de propositions pour déboucher sur des actions. C'est ce que nous sommes en train de faire.
J'ai tenu à ce que nous confiions une mission à Jean-Louis Borloo. Il a travaillé, nous avons mis des équipes à sa disposition, des groupes de travail ont permis de recueillir 15 000 contributions dans 75 départements ; ce n'est pas rien. Tout cela a permis de mettre en valeur un certain nombre de propositions, et nous allons continuer dans le sens de la coconstruction.
Hier, en remettant les cahiers de la coconstruction au Conseil national de la ville, nous avons poursuivi cette façon de travailler dans la concertation. C'est difficile, et vous en savez quelque chose, monsieur Pupponi, mais ainsi que d'autres ici. Et, reconnaissons-le aussi, beaucoup de travail a été fait, je vous en ai rendu hommage et je ne le regrette pas.