Un des meilleurs moyens de favoriser la mixité sociale dans ces quartiers, c'est d'élever le niveau social des populations : si le niveau social des populations augmente, la mixité sociale augmente.
Le drame, c'est que chaque fois qu'un logement se libère dans le quartier, le préfet et le directeur des cohésions sociales récupèrent ce logement pour y placer des bénéficiaires du droit au logement opposable (DALO). Et aux enfants des locataires, qui ont été à l'école de la République, que nous avons soutenus et encadrés, qui ont réussi et qui veulent rester, on répond qu'ils ne sont pas prioritaires, et ce sont les DALO du département d'à côté qui prennent la place. Et non seulement cela crée un sentiment d'injustice insupportable, mais cela paupérise la ville. Lorsque des gens stabilisés qui ont des revenus veulent rester en ville, il faut pouvoir les garder. C'est une manière de faire de la mixité sociale grâce aux populations stabilisées.
Je peux vous multiplier les exemples où le préfet réquisitionne les logements et nous envoie les DALO, tous les jours. Et en rigolant ! Et les enfants du quartier viennent nous expliquer qu'ils ont grandi ici, qu'ils ont fréquenté ces écoles, mais qu'on leur dit de partir.