Les CFA, notamment les CFA ruraux, proposent des formations parfois confidentielles et pourtant nécessaires à l'économie des territoires. Lorsque la responsabilité de l'apprentissage sera confiée aux branches et non plus aux régions, quel type de contrôle permettra de s'assurer du maintien des CFA ruraux ? Je suis d'accord sur le fait que l'apprentissage constitue une valeur pour les jeunes. À mon sens, il représente la meilleure insertion vers l'emploi alors que le nombre de demandeurs d'emploi semble repartir à la hausse, le chiffre de l'INSEE fait état d'une hausse de 3,1 % sur les trois derniers mois. Les branches seront-elles en mesure d'assimiler cette nouvelle compétence, alors qu'elles sont en pleine réorganisation puisqu'il leur faut passer de quatre cents à deux cents d'ici à 2019 ?
Ma deuxième question a trait à la nécessité de relancer l'apprentissage – objectif que je partage également. Selon moi, la difficulté principale tient non pas à l'accès à l'apprentissage – car je suis certain que vous trouverez les bonnes solutions – mais à la décision du jeune de franchir le pas en quittant l'enseignement général pour un enseignement manuel. Comment les mesures proposées dans ce projet de loi permettront-elles selon vous de mieux orienter les jeunes vers l'apprentissage lorsque le cursus d'enseignement général ne leur convient pas ? Avez-vous fixé un objectif à atteindre concernant le nombre d'apprentis et, si oui, dans quel délai ?
Enfin, quelle est la situation des ESAT en matière d'apprentissage, étant donné la non-comptabilisation des contrats qu'ils passent dans le calcul du taux d'emploi des travailleurs handicapés ?