Madame la ministre, l'apprentissage constitue une promesse solide d'insertion professionnelle et une réalité d'embauche pour les employeurs car sept jeunes sur dix ont un emploi à la sortie de leur formation. Les chiffres, nous les connaissons et ils ne sont manifestement pas encore assez élevés : 7 % des jeunes vont en apprentissage en France contre plus de 15 % dans des pays où il n'y a pas de chômage de masse.
La formation initiale reste encore trop largement centrée sur le modèle dominant de l'enseignement général et l'apprentissage est encore trop souvent perçu comme une voie secondaire, une voie de garage, alors qu'il s'agit bien d'une voie d'excellence. Il souffre également d'un certain nombre de freins pourtant bien identifiés : la lourdeur de la gestion administrative du recrutement d'un apprenti, mais également la réglementation contraignante de l'accès des apprentis mineurs à certains travaux. Il peut arriver que des apprentis soient exposés à des situations dangereuses à des fins de formation professionnelle. Or, en l'état, la réglementation relative à l'accès aux travaux dangereux peut décourager un certain nombre d'employeurs de recruter un apprenti : l'autorisation doit être demandée à chaque changement d'équipement ou à chaque changement de lieu de formation de l'apprenti, en fonction des chantiers, dans le secteur du bâtiment notamment.
Aussi, pourriez-vous nous indiquer quels dispositifs de simplification réglementaire peuvent être mis en place, sans évidemment remettre en cause la sécurité des apprentis ?