Je voudrais vous confirmer, madame la ministre, mon enthousiasme pour la réforme que vous présentez. Je salue en particulier le principe du financement au contrat. Les fonds disponibles pour l'apprentissage iront ainsi à des actions correspondant aux projets des jeunes et aux besoins des entreprises, ce qui me paraît procéder d'une utilisation efficace des deniers publics. Cette transformation suscite néanmoins beaucoup d'émotion, y compris dans cette commission. L'association Régions de France alerte sur la menace, supposée, de fermeture qui pèserait sur 700 CFA, notamment en raison du financement au contrat, selon un coût fixé par les branches. À croire l'étude publiée par Régions de France, 93 CFA sur 103 seraient concernés dans la région Grand Est – ce chiffre excessivement élevé enlève, à mes yeux, toute crédibilité à l'analyse. Pourriez-vous préciser, comme vous avez commencé à le faire tout à l'heure, quels dispositifs et quelle méthode vous prévoyez pour assurer la transition en matière de financement et garantir la meilleure répartition possible des CFA sur le territoire, tout en renforçant l'adéquation, si nécessaire, des formations proposées aux vocations des jeunes et aux besoins des entreprises ?