Certains contrats d'objectifs et de moyens signés avec des régions ont quand même bien marché, en particulier pour ce qui concerne les outils de formation. Dans les Hauts-de-France, le nombre d'apprentis a beaucoup augmenté, ainsi que la capacité de formation. En revanche, en 2013, le Gouvernement a pris une décision extrêmement néfaste à l'apprentissage en revenant sur le dispositif d'aide et de crédit d'impôt. C'est cela qui a bloqué l'augmentation de l'apprentissage plutôt que les contrats d'objectifs qui allaient dans le bon sens. Si la loi supprime toutes les contraintes et qu'elle nous permet d'avancer, je pense que le nombre d'apprentis pourra augmenter assez rapidement.
Les restructurations que l'on demande aux branches en matière de formation en inquiètent quelques-unes, mais je pense qu'elles vont tout faire pour essayer de les accompagner. Tout à l'heure, j'ai indiqué que nous préférions avoir des opérateurs de compétences qui soient liés à la taille de l'entreprise et à l'activité. Je vous invite donc à regarder s'il est possible d'aller dans cette direction.
Bien entendu, nous sommes d'accord pour rompre avec la logique de masse du chômage, sachant que l'entreprise est le lieu où il faut pouvoir rentabiliser l'activité. Les centres de formation d'apprentis ouvrent de plus en plus leurs portes à des chômeurs de longue durée pour qu'ils acquièrent les premiers éléments leur permettant d'être intégrés dans le monde du travail. Il est extrêmement intéressant de permettre à ces publics qui ne sont même pas apprentis d'accéder à nos métiers.