Monsieur Perrut, les centres de formation font l'objet d'une vraie interrogation, en particulier dans les territoires fragiles pour des branches où il y a peu de monde. On sait bien que l'on voudra en ouvrir là où il y a beaucoup de monde. Il sera certainement nécessaire de réfléchir avec les régions à la manière de maintenir partout des centres de formation pour toutes les branches.
Comme je l'ai indiqué dans mon propos liminaire, nous souhaitons que l'on parle plutôt d'information régulière et continue que d'orientation pendant l'ensemble du parcours du jeune. Je partage les propos de M. François Asselin sur les opérateurs de compétences, dont nous nous demandons comment ils vont fonctionner.
Madame Wonner, nous avons souvent, les uns et les autres, pris exemple sur l'Autriche, sur la Suisse et sur l'Allemagne. Mais on oublie souvent qu'on ne parle pas de la même chose en matière de contrats d'apprentissage. Le contrat de travail, les rémunérations, les contraintes ne sont pas les mêmes en France que dans ces pays. Il faut donc comparer ce qui est comparable. J'ai été pendant quelques années vice-président de la commission de la formation à l'Union européenne de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises (UEAPME). Quand je parlais d'apprentissage dans les différents pays, il ne s'agissait pas du tout du même principe de formation. Pour bien comparer, il faudra regarder quelles sont les conditions d'exercice de l'apprentissage dans tous les pays.
Nous pensons que le travailleur indépendant aura droit à l'assurance chômage en cas de liquidation subie mais pas s'il décide de changer d'activité parce qu'une opportunité se présente à lui.