Intervention de Sylvain Maillard

Réunion du mardi 22 mai 2018 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Maillard :

Je le dis clairement, je suis un peu déçu par cette audition. Vous êtes tous les trois des entrepreneurs. Steve Jobs disait que l'entrepreneur c'est celui qui saute d'une falaise et qui construit son parachute pendant la descente. Or, quand on vous entend, on n'a pas l'impression que vous êtes pleinement dans cette réforme.

Pour ma part, je veux vous expliquer pourquoi nous faisons cette réforme. Il y a actuellement en France 3 millions de jeunes qui sont sans emploi et sans formation, et chaque année environ 400 000 contrats d'apprentissage, chiffre qui ne progresse pas par rapport à l'Allemagne. Monsieur Griset, j'ai entendu ce que vous avez dit tout à l'heure à propos de l'Allemagne : en tant que chef d'entreprise en Allemagne, permettez-moi de vous dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous. Nous pourrons en discuter.

Il faut changer profondément le système parce qu'il ne fonctionne pas et qu'il ne peut pas atteindre les objectifs que nous souhaitons tous en tant que citoyens. Vous avez peur de la mise en concurrence des CFA. Pouvez-vous préciser vos propos ? Ce que vous dites me surprend. L'idée, ce n'est pas de faire des CFA pour des CFA, mais des CFA performants pour que des jeunes trouvent un emploi et que des entreprises trouvent des collaborateurs. Monsieur Asselin, vous nous avez dit à quel point il était compliqué de trouver des collaborateurs, et vous avez raison. Le meilleur moyen pour former des collaborateurs, c'est le CFA parce que c'est une voie d'excellence. C'est pour cela que nous voulons réformer ce système en profondeur.

Madame Poivey, l'exemple que vous venez de prendre m'a fait plaisir. C'est justement pour cela que nous faisons le coût au contrat, parce qu'il faut sortir de cette idée qu'il faut attendre le budget de la région et que les régions géreraient mieux la construction des parcours de nos enfants. Or, ce sont les branches qui pourront piloter le système au mieux avec l'État, les régions et l'ensemble des acteurs, parce qu'elles connaissent leurs besoins.

J'aimerais juste que l'on fasse preuve d'optimisme parce que nous savons tous que nous avons besoin de changer de système, de paradigme.

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