Intervention de Florence Poivey

Réunion du mardi 22 mai 2018 à 17h00
Commission des affaires sociales

Florence Poivey, négociatrice du MEDEF sur la formation professionnelle :

Nous avons les mêmes préoccupations que les élus régionaux en matière d'équilibre des territoires. Par exemple, les entreprises de plasturgie du Cantal ou de la Haute-Loire n'ont pas envie d'envoyer leurs jeunes à Lyon, et les tuteurs de l'entreprise n'ont pas envie non plus d'aller voir les formateurs de ces jeunes à Lyon. Nous allons donc tout faire pour que les formations restent à proximité, à travers des formules, peut-être avec les lycées professionnels ou les plateaux techniques des entreprises, parce que c'est ce que demandent nos entreprises pour les jeunes dont ils ont besoin. Les lieux de formation qui répondent à un vrai besoin économique ne disparaîtront pas. C'est quelque chose que j'ai défendu en permanence en tant que présidente de la fédération de la plasturgie. Et lorsque des formations émergentes sont nécessaires, on sait aussi prendre des dispositions pour qu'elles existent. Par exemple, nous avons lancé une formation à la 3D avant que les entreprises nous le demandent, et nous y mettons des moyens.

Je veux bien que Sylvain Maillard nous interpelle à la fin de cette audition, mais il n'était pas présent quand j'ai parlé de la belle audace et de la vraie volonté du Gouvernement, qui pour nous est une chance, un tournant historique. La modération de mon enthousiasme n'est pas due à mon absence d'optimisme, mais au fait que je mesure la nouvelle responsabilité des entreprises, des entrepreneurs et des branches. Nous avons en effet une responsabilité de professionnalisation des observatoires des métiers, de ceux qui vont travailler à la certification. Nous avons une vraie responsabilité en matière d'accompagnement de la transition. Conscients que cette réforme est une chance pour la jeunesse, une chance pour chacune de nos entreprises, nous devons tous nous y impliquer à fond. Nous devons réussir la réforme de l'apprentissage et celle de la formation professionnelle – qui forment un continuum. Je demande seulement au Gouvernement que, pour ce qui est de la formation des demandeurs d'emploi, il ouvre lui aussi son parachute en sautant de la falaise.

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