Nous souhaitons tous, sur ces bancs, améliorer le bien-être animal et notre débat va se porter sur les moyens à mettre en oeuvre. À cet égard, je ne peux que souscrire à ce qui vient d'être dit par Mme Limon.
Certains proposeront une vidéosurveillance systématique à l'intérieur des abattoirs. Est-ce la bonne solution ? Connaissant la pénibilité de ce travail, qui se traduit par énormément de rotation dans le personnel, est-il opportun d'y ajouter un sentiment de suspicion ? Il vaut mieux renforcer la formation et investir dans des méthodes plus respectueuses.
Je voudrais souligner ici que le règlement général sur la protection des données est entré en vigueur la semaine dernière. Il est fondé sur un principe de responsabilisation. Or le fait d'instituer une obligation de vidéosurveillance irait à l'encontre de ce principe. Il ne serait donc plus possible d'appliquer les sanctions prévues par le règlement. Seule une expérimentation est possible. Elle est prévue, mais elle n'est pas suffisamment décrite ni encadrée. Je vous demande, monsieur le ministre, de vous assurer que la CNIL sera associée à cette démarche.