On me dit encore qu'il y a toutes sortes de raisons économiques pour agir avec une grande précaution. N'oublions pas que les évolutions économiques se font à court mais aussi à long terme ! Si nous ne nous saisissons pas du problème, la filière de la viande continuera de voir son image se dégrader. Si nous ne nous saisissons pas du problème, l'Europe continuera d'agir a minima. C'est historiquement à la France d'agir pour donner l'exemple à l'Europe – je veux du moins le croire. Évidemment, un jeu s'établit entre les uns et les autres pour éviter des concurrences trop faussées, mais il est de notre rôle de travailler pour favoriser des pratiques de montée en gamme. La France est vue, dans le monde, comme un modèle économique et attractif pour ses produits de qualité et sa démarche qui cherche la haute valeur ajoutée et non le tout-venant. Qualité, respect et hauteur de vue caractérisent sa production. Sur le long terme, nous avons tout intérêt à nous inscrire, dès que possible, dans cette démarche.
C'est pourquoi j'ai cosigné certains amendements de collègues qui vont dans le sens d'une amélioration énergique des pratiques en termes de bien-être animal. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu'il faille réguler brutalement. Pour autant, mes chers collègues, je vous engage à agir énergiquement en la matière.