Ce projet de loi repose sur deux piliers : la question du revenu des agriculteurs et la capacité qu'ils auront demain à produire une alimentation de meilleure qualité, d'investir et d'innover pour faire en sorte que nos consommateurs aient une alimentation plus sûre, plus saine et plus durable. Le bien-être animal fait partie de ce second enjeu.
Nous ne pouvons pas nous voiler les yeux car il s'agit d'une attente de la société, de nos concitoyens ; je ne connais d'ailleurs aucun ennemi ou adversaire du bien-être animal. Attachés à leurs animaux, dont ils ont fait leur métier, les éleveurs ont bien souvent une vie difficile, mais ils la vivent grâce à la passion qui les habite.
Supprimer cet article reviendrait à dire qu'il n'y a rien à faire, que les choses doivent rester en l'état, qu'il n'y a rien à améliorer ; or ce texte vise justement à accompagner, à former, à contrôler et à sanctionner les cas d'actes de maltraitance avérés. C'est autour de ces axes que nous allons travailler pour construire une stratégie tendant vers le bien-être animal. Nous sommes fiers d'avoir aujourd'hui ce débat important dans l'hémicycle – je ne me souviens pas qu'il y en ait eu de semblable sous le quinquennat précédent.
Je ne prétends pas que vous ne voulez pas que les choses changent mais je veux souligner qu'en travaillant sur ces questions, en renforçant les actions visant le bien-être animal, on peut démontrer que les agriculteurs ne sont pas ceux qu'on voudrait parfois nous faire croire, ceux que dépeignent certaines associations jusqu'au-boutistes qui veulent nous imposer une société dont on ne veut pas et montrent du doigt les agriculteurs.