Intervention de Stéphane Travert

Séance en hémicycle du dimanche 27 mai 2018 à 15h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 13

Stéphane Travert, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

En revanche, nous devons sanctionner les erreurs ou les fautes lorsqu'elles surviennent, et nous donner la capacité de réduire la souffrance animale. La société doit s'ouvrir sur le monde de l'élevage plutôt que de réagir à travers des faux-semblants ; il nous faut trouver des compromis nécessaires pour avancer ensemble. Les conservateurs de tous bords veulent que rien ne bouge. Notre travail consiste à trouver des compromis acceptables pour les uns et les autres, afin de faire avancer notre agriculture.

Or supprimer l'article 13 reviendrait à ne pas se poser les bonnes questions sur le transport des animaux, leur situation dans les abattoirs, l'élevage des volailles et plus généralement sur nos filières. Ces dernières ont d'ailleurs progressé sur ce point : grâce aux plans de filière qu'elles nous ont remis en décembre, elles ont fait évoluer les professionnels, désormais engagés dans des démarches de progrès et de qualité, essentielles pour gagner la confiance des consommateurs. Cette confiance demande des actes forts car c'est elle déclenche l'acte d'achat des produits de nos agriculteurs ; nous en avons besoin pour la compétitivité de nos exploitations, pour la réussite et pour l'image de notre agriculture – bien loin des modèles agricoles que l'on rencontre dans d'autres pays et contre lesquels nous nous insurgeons, de manière totalement normale.

Ce débat est essentiel et il faut le mener avec sérénité, comme nous l'avons fait depuis le début de la discussion sur le projet de loi. Il ne faut rien masquer mais construire une trajectoire, avec et pour les éleveurs. Car ce texte, qui s'adresse à l'ensemble de nos concitoyens, est aussi là pour eux : il doit les aider et construire une image vertueuse et dynamique de nos filières d'élevage, que nous soutenons tous et que nous sommes fiers de voir progresser et contribuer à améliorer l'image de notre pays.

Je donne donc un avis défavorable sur ces amendements de suppression : il faut entrer dans le débat, trouver des solutions et les construire. Nous les trouverons, dans l'intérêt général, parce que nous avons le devoir de le faire, parce que la société nous le demande et parce que les agriculteurs et l'ensemble de nos concitoyens nous regardent.

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