Je vais prendre un peu de temps pour donner des éléments très précis qui permettront d'éclairer la représentation nationale sur ce sujet important pour la filière porcine.
La coupe des queues systématique est d'ores et déjà interdite par la réglementation communautaire, et la section partielle de la queue ne peut uniquement être réalisée qu'en dernier recours, après avoir mis en oeuvre d'autres mesures. Il est nécessaire de préserver cette possibilité en cas de besoin et de responsabiliser les professionnels concernés sur le cadre strict défini par la réglementation.
Dans le cadre de la stratégie ministérielle, que j'ai renforcée, j'ai souhaité fournir aux éleveurs des dispositifs de diagnostic du bien-être animal dans leurs élevages, afin d'identifier les causes de stress, car le cannibalisme en est souvent une conséquence. Les éleveurs doivent s'emparer de ces outils, et je suivrai scrupuleusement les évolutions en la matière. Les vétérinaires doivent également les accompagner dans leurs changements de pratiques : c'est pour cette raison que nous avons souhaité créer, à l'école VetAgro Sup, la première chaire de formation au bien-être animal.
Pour ce qui est de la castration, je tiens à rappeler, tout d'abord, que les porcelets sont castrés parce que le développement des organes sexuels – comme vous l'avez dit, monsieur Lachaud – peut donner à leur viande une odeur très désagréable.