Cet amendement est le fruit d'une co-construction entre le Gouvernement, la commission du développement durable, la commission des affaires économiques et la filière oeufs. Il s'inscrit donc bien dans l'esprit des états généraux de l'alimentation. J'associe plus particulièrement à mes propos mon collègue Éric Bothorel, car nous avons été interpellés dans notre département à ce sujet.
Nous sommes d'accord pour reconnaître que les conditions d'élevage des poules en cage ne répondent pas aux besoins primaires de cet animal et nuisent à son bien-être. Après plusieurs visites sur le terrain, nous pouvons affirmer que les éleveurs le savent aussi. En 2013, ils ont répondu à la demande sociétale en investissant sur quinze ans, sans plus-value. Les éleveurs passent aujourd'hui d'eux-mêmes à l'alternative bio ou plein air, lorsqu'ils le peuvent. À l'issue des états généraux de l'alimentation, la filière oeufs a rédigé un plan de filière, que je salue, qui acte une diminution de 50 % du nombre de poules en cage en 2022 et la fin de ce mode d'élevage en 2028. Ayant lu le plan de filière en entier, je sais de quoi je parle.
Dans ces conditions, nous ne souhaitons pas mettre mal à l'aise la filière et les éleveurs en interdisant l'élevage des poules en cage, mais nous proposons, en accord avec la filière et le Gouvernement, de ne plus laisser nos jeunes s'installer dans l'élevage de poules en cage.