Je salue cet amendement et le travail accompli en commission, avec le Gouvernement et les filières. Ce qui est prévu ici n'était pas le point de départ ; les choses ont avancé grâce au dialogue.
D'abord, notre pays accuse un retard incontestable sur le sujet. Reconnaissons que d'autres pays européens étaient plus en avance, puisque l'élevage de poules en plein air représente 50 % de la production en Allemagne, contre 30 % en France, je crois – je parle sous le contrôle de M. Ramos, avec qui nous avions rencontré les responsables de la filière. Notre pays est donc en retard par rapport à la demande même des consommateurs. Cela a été toute l'utilité de notre travail que d'avoir fait comprendre à la filière la nécessité d'évoluer, faute de quoi elle s'exposait à perdre des marchés dans les années à venir.
Par ailleurs, l'avancée est concrète et réelle. J'entends ce que dit Mme Pompili à cet égard, mais je crois que nous avons là un premier point d'étape, qui consiste à interdire de nouveaux bâtiments dès la promulgation de la loi, après quoi nous laisserons du temps à la filière, lui fixant un objectif de baisse de la production d'oeufs issus de l'élevage en cage.
Ce qui me semble également utile, c'est la responsabilisation des acteurs. Il y a donc une part de contrainte et une part de responsabilisation. Les producteurs nous écoutent certes avec inquiétude, comme l'a dit notre collègue Bannier, mais ils connaissent le cap. La conjugaison de ces différents éléments permet d'aller dans le bon sens. Cela correspond tout à fait, d'ailleurs, à l'esprit des états généraux : apporter une réponse aux problèmes, responsabiliser les acteurs et, là où c'est nécessaire, légiférer.