Comme d'autres, je me félicite du point d'équilibre qui paraît se dessiner à travers cet excellent amendement.
Les Côtes-d'Armor et plus largement la Bretagne ont été régulièrement évoquées dans nos débats. Dans ma circonscription – mais j'associe bien volontiers, au-delà de ses frontières, l'ensemble des collègues bretons à cette intervention, notamment Yannick Kerlogot – , il y a des élevages mixtes. Au lendemain de la publication de la vidéo dont on a beaucoup parlé aujourd'hui, un élevage a été repris par un jeune. Il compte 150 000 poules pondeuses, réparties selon des modes d'élevage différents, en bio et en cage. Le regard de ce paysan le suggère sans ambiguïté : pour lui, le modèle de demain n'est pas l'élevage en cage.
Je rappelle, car ce cas n'est pas isolé, que la filière consacre 1 milliard d'euros à cette transition vers des modèles alternatifs à l'élevage en cage. Je rappelle aussi, monsieur Lurton, que la filière s'est engagée à ce que 9 millions de poules passent de l'élevage en cage à des modes d'élevage alternatifs d'ici à 2022, ce qui représente, pour elle, un investissement de près de 300 millions d'euros.
Comme le notait Barbara Pompili, nous sommes à la conjonction d'une loi nécessaire, du changement des comportements de la part des acteurs et – le rapporteur a raison – de l'adéquation, chez les consommateurs, de la volonté et des actes d'achat. C'est ce point d'équilibre qui fera de la France un modèle et lui permettra, j'en suis sûr, d'entraîner l'Europe.