Sur le plan de filière et l'engagement qui a été pris par celle-ci, monsieur Lurton, je veux saluer la qualité du travail accompli, fruit d'une co-construction entre la filière, donc, le Gouvernement et la commission. L'amendement de Monique Limon a été travaillé en concertation avec la filière, lors d'un rendez-vous qui a permis de trouver la solution proposée.
La filière s'est engagée à ce que, dès la promulgation de la loi, tout nouveau poulailler utilise une alternative à la cage, à savoir l'élevage au sol ou l'élevage en plein air. Dès la fin de cette année, aucun nouveau poulailler construit ne pourra plus comporter de cages.
Par ailleurs, à l'horizon 2022, conformément à la promesse du Président de la République, 50 % des oeufs coquille – c'est-à-dire les oeufs que l'on achète dans des boîtes au supermarché – seront issus d'élevages n'utilisant pas de cages. D'ici là, la filière pourra continuer à payer les derniers investissements en cours. En bloquant tout dès maintenant, nous aurions pris le risque de déstabiliser la filière, ce dont nous n'avons pas besoin. Au contraire, nous sécurisons les investissements que la filière a pu faire au cours des dernières années et nous lui permettons d'être un acteur responsable des investissements à venir.
Nous pouvons légitimement être fiers que la très grande majorité d'entre vous s'apprête à voter cet amendement. Je m'en félicite, parce que nous avançons d'un cran sur la question de la cause animale, petit à petit. Je reconnais que tout ne commence pas maintenant, que des réflexions avaient déjà été entamées par le passé – mais je n'ai jamais rien dit d'autre. On n'oublie jamais d'où l'on vient, mais on sait où l'on doit aller, et le chemin que nous prenons, c'est celui de la compétitivité de nos filières et du respect des plans de filière qui nous ont été transmis par l'ensemble des producteurs.