Intervention de Mathilde Touvier

Réunion du jeudi 17 mai 2018 à 9h20
Commission d'enquête sur l'alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l'émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance

Mathilde Touvier :

Il est vrai que, dans le domaine du médicament, cela fonctionne ainsi. Avant de mettre un nouveau médicament sur le marché, le laboratoire pharmaceutique doit apporter la preuve de son innocuité et de son efficacité.

Dans le domaine de l'alimentation, pour avoir beaucoup travaillé sur les compléments alimentaires, l'efficacité des pilules que consomment des millions de personnes tous les jours n'est pas à démontrer. Ces produits sont des aliments ou du moins sont proches des aliments. Quant à l'innocuité, certes, les consommateurs sont censés ne pas dépasser telle dose de vitamines ou de minéraux, mais l'impact que ces compléments alimentaires peuvent avoir sur le développement de cancers, de maladies cardiovasculaires ou autres, n'est pas à prouver. Rien n'est demandé avant leur mise sur le marché.

Donc, autant on est obligé de consommer des aliments, de la viande – enfin, pas trop –, des fruits et des légumes, autant on n'est pas obligé de consommer des aliments ultra-transformés avec des additifs, des compléments alimentaires, etc. Pour ces produits, j'en suis d'accord, dans l'idéal, il serait bien d'avoir à faire la démonstration de leur innocuité, si ce n'est de leur efficacité en santé, avant la mise sur le marché.

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