Je remercie les députés qui ont retiré leur amendement, avant de répondre à M. Lachaud. Sans remonter à la période grecque, je lui rappellerai un brin d'histoire. Après la guerre, les gens mouraient de faim. C'est pour leur offrir une alimentation à un prix raisonnable que les élevages industriels se sont développés. Leur origine ne tient pas à une course au profit, mais à la nécessité de nourrir la population.
C'est vrai, le contexte a changé. Il est heureux que l'on ne meure plus de faim en France et il faut espérer que cela dure. Mais il ressort des états généraux de l'alimentation que nous devons faire confiance à la filière. Si le consommateur devient un « consommacteur », comme le disait M. Benoit, la filière répondra à sa demande.
Elle a déjà commencé, du reste, puisqu'en 2025, elle s'est engagée à élever 50 % des poules en plein air.
Loin de nous tout dogmatisme ou esprit de stigmatisation mais, que vous le vouliez ou non, un éleveur mis en cause par toutes ces associations diverses et variées qui se répandent dans les médias, ne peut que se sentir accusé. Le malaise est suffisamment grand dans les filières d'élevage pour que l'on ne l'aggrave pas davantage. Nous devrions, au contraire, les aider à progresser et à évoluer, mais ce n'est pas en posant des principes dogmatiques dans des bureaux du 7e arrondissement que nous y parviendrons.