Un arrêté du 12 décembre 1997 autorise le broyage des poussins mâles. Le chiffre indiqué, que nous reconnaissons aussi, est inacceptable et cette méthode n'est pas même rentable économiquement. Il faut également savoir qu'une entreprise française basée en Loire-Atlantique a bénéficié d'une aide de près de 5 millions d'euros, dans le cadre d'un programme d'investissements d'avenir, pour mettre au point cette technique non invasive de sexage in ovo à J zéro, ce qui signifie qu'au jour de la fécondation, on est capable de savoir, sans entrer dans l'oeuf, s'il contient un futur embryon mâle ou femelle. Il s'agit d'une belle technique par spectrométrie, qui est prête et qui pourrait donner lieu à un prototype industriel en 2019 et équiper les couvoirs dès 2020.
L'amendement tend à prévoir de les en équiper en 2022, c'est-à-dire en leur laissant un peu de temps. C'est aussi une nouvelle source de rentabilité pour les couvoirs industriels – on peut donc à la fois être économiquement réaliste et s'intéresser au bien-être animal.
En votant cet amendement, nous ferons, en outre, de la France – car c'est bien ce dont il est question – un leader dans la démarche associant rentabilité économique, innovation et bien-être animal, car nous serions alors le seul pays à mettre en oeuvre cette technique.