La question des abattoirs est sensible, parce que l'on y donne la mort. L'introduction de la vidéosurveillance y donnerait un gage de contrôle et de suivi lors de la mise à mort de l'animal.
Ne pas légiférer, c'est maintenir la suspicion alors que, depuis une dizaine d'années, comme nous l'avons rappelé hier, la consommation de viande ne cesse de diminuer. En 2017, par exemple, les Français ont consommé 4,9 % moins de porc.
En refusant de légiférer, on n'aide pas forcément les agriculteurs. Je sais, monsieur le rapporteur, qu'en tant qu'agriculteur, vous ne considérez pas les animaux uniquement comme un gain d'argent mais que vous leur portez un amour viscéral. Les agriculteurs aussi ont besoin d'être rassurés sur la façon dont on donne la mort à leurs propres animaux. Notre rôle est de les soutenir et de les préparer aux défis du XXIe siècle, dont le respect de l'animal fait partie.
Par ailleurs, comme l'ont dit plusieurs de mes collègues, la mise en place de systèmes de vidéosurveillance permettrait de renforcer les procédures d'audit interne, de promouvoir la labellisation de produits et de prévenir les accidents de travail pour les salariés.
Sur cette question très sensible, nous déposerons d'autres amendements, afin de présenter des propositions peut-être moins ambitieuses mais pouvant répondre à nombre de problématiques auxquelles les Français sont aujourd'hui confrontés.