Notre collègue Dombreval a parlé des abattoirs déjà volontaires pour que l'on y installe un dispositif vidéo. Il en est un que je connais bien, situé sur mon territoire : l'abattoir de Houdan, celui de la famille Harang.
Monsieur Dombreval, je suis favorable à votre proposition d'expérimentation. Je vous le dis tout de suite : je voterai votre amendement. Mais je ne pense pas que la vidéo résoudra le problème auquel les abattoirs sont confrontés du fait d'activistes notoires, notamment L214 : M. Harang a encore été vandalisé par leurs pareils il n'y a pas plus d'un mois ; c'est insupportable.
Je profite de l'occasion pour louer l'action du ministre et du rapporteur – et ce n'est pas de la flagornerie, monsieur le ministre. Avec les États généraux de l'alimentation, nous avons enfin trouvé des moyens de rapprocher deux mondes que l'on croyait irréconciliables. Vers 1985, au temps de l'écologie punitive, on a séparé l'agriculture écologique, ou bio, de l'agriculture conventionnelle, et leurs tenants respectifs n'ont plus cessé de se battre jusqu'aux récents États généraux. Louons au moins cette action : deux mondes qui ne s'adressaient plus la parole se reparlent enfin et veulent avancer ensemble.
J'espère que l'expérimentation envisagée dans les abattoirs et le travail que conduiront le ministre et ses équipes sur cette filière nous permettront de créer de meilleures conditions d'abattage pour les animaux. Je pense en tout cas que telle est bien la méthode à adopter pour y parvenir, au lieu d'opposer les uns aux autres.