Le premier figure déjà, comme vous l'avez vu, monsieur Prud'homme, dans le projet de loi. Il y a été inscrit grâce à un amendement du groupe MODEM adopté en commission des affaires économiques. Des abattoirs mobiles, sous réserve de présentation d'un dossier prenant en compte tous les règlements sanitaires ainsi que toutes les dispositions réglementaires, peuvent déjà être créés. Il faudra bien évidemment trouver les financements nécessaires.
Concernant les abattoirs à la ferme, autoriser, hors cas particuliers existants, d'y recourir constituerait un retour en arrière. Il existe en effet une question sur laquelle il n'est pas possible de baisser la garde : celle de la santé. Or, dans l'état actuel des choses, l'abattage à la ferme ne constitue en rien un garde-fou sanitaire.
Il vaut effectivement mieux, en la matière, privilégier les abattoirs de proximité. D'ailleurs, le grand plan d'investissement agricole sur lequel nous avons travaillé prévoit, grâce un certain nombre de ses financements ou de ses garanties de crédits, d'aider à la remise en place d'abattoirs de proximité. Il s'agit de pistes sur lesquelles nous devons travailler.
Quoi qu'il en soit, s'agissant de l'aspect sanitaire, je suis totalement défavorable au retour aux abattages à la ferme.