Vous avez toutefois souligné avec sagesse que l'essentiel de l'effort portera après 2022, ce qui demeure l'un des réalités majeures de cette LPM. Il s'agit d'une date de rupture électorale – ou de reconduction d'ailleurs, nous verrons. J'ai été interpellé par le fait que, comme vous l'avez déclaré, « nous allions dans une impasse complète » sous la LPM précédente. Cette déclaration résonne en moi car, pendant cinq ans, les députés de l'opposition avaient souligné l'insuffisance des crédits militaires. M. Le Drian, qui a été ministre de la Défense pendant cinq ans, est toujours ministre aujourd'hui. Je pense que nous devrions l'auditionner au sujet des manques dont vous avez fait état. Par ailleurs, et même si, en tant que militaire vous ne pouvez pas tout dire – même si cela devrait être le cas dans cette salle – je me dois de souligner le fait que nous n'avons jamais entendu ce genre de propos au cours de ces cinq années. On ne les entend qu'a posteriori. Lorsque vous vous dites « très satisfait » de la LPM 2019-2025, que faut-il entendre en réalité ? Comment l'interpréter ? Cette satisfaction est-elle réelle ou s'agit-il d'un discours se voulant extrêmement prudent par rapport au pouvoir en place ? (Mouvements)