Ils ont un cancer, une leucémie, la maladie de Parkinson. Vous ne pouvez pas dire à ces gens que nous ne sommes pas prêts, que nous ne sommes pas sûrs juridiquement. Nous ne pouvons pas entendre cela. Nous pouvons d'autant moins l'entendre que tout le travail juridique et toutes les expertises sanitaires ont été faits. De multiples rapports ont été écrits sur le sujet.
C'est pourquoi nous attendons un signe de votre part, ce soir. Au-delà de nous-mêmes, ce sont des agriculteurs, des familles qui attendent ce signe de solidarité de la nation. Si je parle de la solidarité de la nation, c'est parce que ces agriculteurs sont victimes d'un système dans lequel la nation les a emmenés. Cela n'empêche pas de mettre chacun devant ses responsabilités – je pense en particulier aux fabricants des produits visés. Or l'amendement présenté par Dominique Potier et l'ensemble du groupe Nouvel Gauche n'a pas négligé cette question.
Sur ce sujet non plus, nous ne partons pas de rien. Ce n'est pas une élucubration : nous reprenons une proposition qui a été votée à l'unanimité au Sénat. Qui songerait à dire que nos collègues sénateurs sont des mariolles et qu'ils font n'importe quoi ? Tout cela a été travaillé et pensé. À nous, députés, de prendre nos responsabilités ; à vous, monsieur le ministre, de prendre les vôtres, au nom du Gouvernement.