Je rejoins totalement les propos tenus par le rapporteur : si nous perdions notre biodiversité, notamment les abeilles, nous perdrions notre agriculture. L'objet de la loi, cela a été dit, est bien de renforcer notre agriculture ; voilà pourquoi, nous devons renforcer notre biodiversité et les insectes pollinisateurs. À cet égard, je veux apporter deux témoignages.
Il y a deux ans, je n'ai pas eu beaucoup d'abeilles dans mes champs et je n'ai pas pu récolter beaucoup de courges, notamment. L'absence d'abeilles pose donc bien un problème pour l'agriculture.
Par ailleurs, je me suis rendue à Rennes pour accueillir le convoi mortuaire des abeilles avec mon collègue Yannick Kerlogot, et, à cette occasion, un agriculteur m'a expliqué qu'il exploite des ruches dans l'île d'Ouessant, site assez préservé en termes de pesticides et de produits phytosanitaires, ainsi que sur le continent. Il a perdu 60 % de ses ruches sur le continent, contre 6 % à Ouessant. Je vous laisse réfléchir : on pourra dire ce que l'on voudra, mais il y a tout de même une corrélation entre la perte de la biodiversité, notamment des abeilles, et l'utilisation des produits phytosanitaires.