… on peut craindre que les acteurs – je ne mets personne en cause – ne soient dans l'état d'esprit de baisser les bras. Certaines filières pourraient ainsi passer les trois ans à essayer de démontrer pourquoi ce n'est pas possible, pourquoi elles n'y arriveront pas. Cela signifie que, dans trois ans, il n'y aura pas de solutions. Au contraire, en disant aux filières que le glyphosate sera fini dans trois ans, nous les mettons dans un autre état d'esprit, celui de trouver des solutions. À partir du moment où cela est clair dans la loi, nous pouvons tous nous mettre en ordre de bataille pour travailler à trouver des solutions, avec nos agriculteurs, nos chercheurs, nos industriels. Je crains sinon, que, pendant trois ans, on essaie encore de repousser l'échéance, et que, passé ce délai, nous ne parvenions pas à tenir la promesse du Président de la République – selon lequel, de toute façon, le délai ne doit pas excéder trois ans. Je crois vraiment qu'inscrire cet objectif dans la loi est un moyen de se donner réellement les capacités de l'atteindre, d'être dans le réalisme, non dans un flou qui, j'insiste, risque de ne pas nous faire arriver au résultat prévu.