Sans parler du coût que cette réforme implique pour les entreprises, qui devront désormais prélever l'impôt à leurs frais alors qu'il faudrait, au contraire, accroître leur compétitivité. Sans parler, non plus, des risques de déstabilisation des relations dans l'entreprise, avec des salariés qui craignent légitimement pour leur vie privée. Sans parler, enfin, d'une éventuelle remise en cause de notre modèle fiscal, qui repose sur deux principes forts : la conjugalisation et la familialisation de l'impôt.
Il aurait été tellement plus simple, comme les députés du groupe Les Républicains vous le demandaient, d'assurer la simultanéité de la perception de l'impôt et des revenus sans mettre en place le prélèvement à la source !
Monsieur le Premier ministre, ayez l'humilité d'abandonner une réforme qui, en l'état, est conçue pour l'administration, mais pas pour les Français.