Monsieur le ministre d'État, ministre de l'intérieur, depuis janvier 2015, la France fait face à une menace terroriste sans précédent.
Nos services de renseignement ont été considérablement renforcés et ils le seront encore de manière significative au cours du quinquennat. Ces femmes et ces hommes travaillent jour après jour d'arrache-pied pour prévenir la survenance d'un attentat sur notre sol. Je veux ici saluer leur travail.
Début mai, un homme a été arrêté à Paris alors qu'il s'apprêtait à commettre un attentat, probablement à la ricine. Cette arrestation par nos services de renseignement est intervenue, je veux le rappeler, à la suite d'une visite domiciliaire. Cette mesure administrative sous le contrôle du juge judiciaire, que nous avons votée à l'automne dernier dans le cadre de la loi relative à la sécurité intérieure et à la lutte contre le terrorisme, démontre une fois encore, s'il le fallait, son efficacité dans la défense des Français et la prévention des actes de terrorisme.
Chacun le sait, la menace terroriste est persistante et durable. Chacun le sait également, le risque d'attentat zéro n'existe pas, et l'attaque d'aujourd'hui à Liège l'a démontré. En cas d'attaque terroriste, l'information de la population en temps réel est essentielle. Il s'agit d'informer nos concitoyens, d'éviter que des rumeurs ne circulent et de laisser nos forces de l'ordre et de secours intervenir. À la suite de l'attaque du Bataclan, le Gouvernement avait mis en place l'application pour smartphone SAIP – Système d'alerte et d'information des populations.
Lors de l'attaque de Carcassonne en mars dernier, l'application n'a pas fonctionné. Il en avait été de même à Nice en juillet 2016, et lors de l'attaque du Louvre en février 2017. À l'inverse, en septembre 2017, une alerte s'était déclenchée alors qu'il s'agissait d'un canular. Alors, ma question, monsieur le ministre d'État, est simple : quel bilan tirez-vous de la mise en oeuvre de l'application SAIP et que comptez-vous faire ?