Je partage les propos de Nicolas Turquois. Rien n'empêche d'autoriser le développement de substances qui sont particulièrement utiles à des productions tropicales et qui, de ce fait, n'existent pas sur le marché européen. Je le répète : les substances non autorisées ne sont pas nécessairement des substances interdites pour leur dangerosité. L'exemple que Nicolas Turquois a donné est très clair : certaines cultures ne sont pas présentes en Europe.
Je tiens par ailleurs à rappeler que la France porte les mêmes engagements environnementaux et de bien-être animal dans le cadre des accords de libre-échange. De plus, en vertu de la règle de réciprocité, il n'est pas question d'ouvrir le marché de l'Union européenne au marché du pays exportateur si celui-ci n'est pas ouvert aux produits européens.
M. Chassaigne a évoqué un risque de renationalisation : je souhaite que nous puissions travailler à une harmonisation, qui est nécessaire pour que les pays membres de l'Union européenne partagent les mêmes règles de protection. C'est, vous le savez, un travail long et patient. Il doit toutefois être conduit.
Il y a, enfin, des propos que je ne veux pas laisser passer. Ces débats ont été jusqu'à présent empreints de sérénité et de respect mutuel. Monsieur Potier, vous avez affirmé, après avoir entendu les avis du rapporteur et du Gouvernement, que la majorité actuelle n'aurait pas aboli l'esclavage et ne porterait pas en fanion l'éthique.