Cet amendement nous invite également à adopter une stratégie européenne en la matière. Il est sans doute compliqué de légiférer sur ce sujet uniquement en France – le ministre nous le dira dans quelques instants – alors que le cadre est européen.
Je me rends compte que nous portons, sur tous les bancs de notre assemblée, un idéal de développement humain, dans ses dimensions économique, sociale et environnementale. Nous croyons que l'Union européenne peut nous aider à encourager ce modèle de développement dans le monde entier, en imposant des normes qui doivent être respectées par l'ensemble des pays auprès desquels nous nous approvisionnons.
C'est aussi un amendement de souveraineté alimentaire, de souveraineté politique. À un moment où l'on a tendance à nous vendre un peu n'importe quoi, il est important de rappeler qu'il existe des règles, que nous soutenons évidemment. Monsieur le ministre, les Français ne comprennent pas que l'on fixe chez nous des règles draconiennes, qui sont utiles et qui visent à protéger notre santé et la qualité de notre alimentation, si l'on importe en même temps des produits qui ne sont pas soumis à l'ensemble de ces règles.
Si ces amendements identiques sont adoptés, nous serons tous très heureux. S'ils ne le sont pas, il faudra mettre en place une machine européenne que je qualifierais d'infernale pour régler ce problème très rapidement. L'inaction serait incompréhensible : elle donnerait des arguments à ceux qui défendent des stratégies tournées vers eux-mêmes, ce qui n'est pas le cas de notre formation politique. Monsieur le ministre, nous attendons votre réponse sur cet amendement.