Je voudrais également m'adresser à M. le ministre sur un ton d'apaisement qui a toujours été le mien : notre ligne a toujours consisté à nous inscrire dans la dynamique des États généraux de l'alimentation – EGA – et de ne pas trop en descendre, afin d'éviter un effondrement au regard des espérances qu'ils ont suscitées.
L'extrait que je vais citer procède d'un accord de toutes les parties prenantes. Des organisations non gouvernementales les plus radicales sur les questions d'environnement et de droits humains à la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles – FNSEA – , à l'industrie agroalimentaire et à l'Agence française de développement, tout le monde a voté à l'unanimité cette ligne claire, que je retrouve dans tous les discours internationaux de la France : « La ligne française en matière d'échanges commerciaux » pour l'agriculture et l'alimentation « doit respecter des limites éthiques » – ce n'est pas un gros mot – « : ne pas fragiliser par nos exportations les paysanneries des pays en voie de développement et refuser, à travers nos importations, d'offrir aux citoyens les plus défavorisés des produits de moindre qualité sanitaire. » Cette ligne claire et une force.