Vous connaissez notre exigence, monsieur le ministre, en ce qui concerne la politique alimentaire. Nous ne cachons pas notre déception par rapport au manque d'ambition en la matière dans ce projet de loi, après les espoirs qu'ont suscités les États généraux de l'alimentation, car de nombreuses propositions très intéressantes en sont sorties. Mais il faut être juste et je veux l'être : il y a quelques avancées dans ce projet de loi ; nous sommes aussi là pour le relever.
Les dispositions concernant la lutte contre le gaspillage alimentaire en font partie. Vous savez combien je me bats, depuis longtemps, sur ce sujet. Vous m'aviez demandé, monsieur le ministre, de travailler précisément sur cette question au sein de l'atelier qui lui était spécifiquement dédié dans le cadre des États généraux de l'alimentation, et nous avons formulé quelques propositions. Je me réjouis de constater que certaines d'entre elles ont été reprises dans le texte, en particulier s'agissant de la restauration collective et du don des repas qui ne sont pas servis et pourraient être très utilement distribués à ceux qui en ont besoin, ceux qui ne mangent pas à leur faim tous les jours.
Nous avons travaillé sur ces dispositions au sein de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, puis de celle des affaires économiques. Nous avons essayé d'améliorer la première version du texte en mettant en avant l'idée d'une expérimentation, d'une durée de six mois, avec des associations bien sûr volontaires, en vue de généraliser les conditions favorables au don des restaurants collectifs aux associations de solidarité, toujours sur la base d'une contractualisation, en l'occurrence d'une convention de don. Tout cela va dans le bon sens.
De même, nous avons voté ensemble d'autres dispositions du texte visant à lutter contre le gaspillage alimentaire, notamment celle relative au doggy bag, il y a trois jours.