On me parle d'un surcoût potentiel pour les agriculteurs, mais regardons ce qui s'est passé dans les pays qui ont séparé ces deux activités, à savoir l'Espagne, l'Allemagne, le Danemark et le Royaume-Uni. Ceux-ci ne sont pas tombés dans un « trotskisme juridique irrationnel », comme je l'ai entendu.
Pensez-vous qu'un conseil soit gratuit ? Rien n'est gratuit, mes chers collègues, même aujourd'hui. La réalité est que le prix du conseil est inclus dans le prix de vente et dans le modèle des vendeurs conseillers actuels.
Demain, avec un conseil indépendant de la vente, on payera le prix juste pour les produits phytopharmaceutiques et on bénéficiera d'un conseil indépendant, qui visera à optimiser réellement l'utilisation des produits phytopharmaceutiques.
Regardez certains agriculteurs, qui, chez nous, ont déjà franchi le pas ! Voici le témoignage d'un céréalier recueilli par le magazine Plein champ – je ne l'invente pas, vous pourrez vérifier – : « Avant, le technicien de la coop[érative] passait faire la belle ordonnance pour l'année. Mais il n'y a aucune volonté des coopératives de faire baisser la consommation de produits phytosanitaires, surtout quand les techniciens sont payés à la commission. Depuis [que je fais appel à une société privée de conseil], j'ai diminué mon utilisation de produits phytosanitaires, j'arrive à 80 euros par hectare pour les céréales. Écophyto 2025, j'y suis déjà. ».