Monsieur le ministre, pourquoi ne saisissez-vous pas l'opportunité de la porte de sortie qui vous est offerte au travers de notre proposition : distinguer le conseil au coup par coup du conseil pluriannuel, ce qui permettrait de ne pas contrarier l'évolution en cours sur la plupart des exploitations, de ne pas altérer la relation de confiance indispensable au bon déroulement de cette évolution ? Lorsque l'on repense des méthodes culturales et l'ensemble d'un système d'exploitation, il faut pouvoir s'appuyer durablement sur des interlocuteurs de confiance.
Je ne comprends pas, monsieur le ministre, qu'au vu de la formidable levée de boucliers que suscite votre texte, jusque dans les rangs de la majorité puisque notre collègue de l'Aveyron vient de défendre un amendement rigoureusement identique au nôtre, vous ne changiez pas d'avis.
Ce mouvement général de protestation qui s'exprime dans les territoires et parvient jusqu'à vous, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, doit être entendu. Sans revenir sur l'engagement présidentiel de séparer le conseil et la vente, vous devriez comprendre qu'une étape transitoire est indispensable. Écrite dans des termes raisonnables, elle devrait permettre à l'agriculture française de s'adapter à ces nouvelles dispositions.
Je fais appel à votre sens du pragmatisme et à votre connaissance des réalités du terrain.