M. Verchère a raison, ce dispositif a un coût, estimé à 1 milliard d'euros pour la ferme France, ce qui est totalement déraisonnable. Qui plus est, cela a été dit, les agriculteurs risquent de renoncer à un conseil dont ils ont pourtant absolument besoin au moment où vous souhaitez que l'agriculture s'engage dans une transition sans doute nécessaire.
Monsieur le ministre, nous savons bien que vous êtes prisonnier de certaines promesses qui ont été faites, de votre propre majorité. Il faut trouver des équilibres, donner des gages aux uns et aux autres. C'est toute la difficulté du « en même temps » : réussir à faire une chose et son contraire.
Sur certains sujets très délicats, vous avez su avec beaucoup d'habileté surmonter ces contradictions, au moins en partie, pour retenir une approche pragmatique. Nous ne vous demandons rien de plus : trouver une solution qui permette de ne pas trop abîmer l'agriculture française.
Nous ne nous faisons aucune illusion quant à la capacité de ce texte d'améliorer le sort des agriculteurs, mais qu'au moins il n'abîme pas celui de notre agriculture. Acceptez le compromis, l'étape transitoire que nous vous proposons. On éviterait ainsi de nuire à notre agriculture.