J'ai entendu ce que vous venez de dire, monsieur le ministre – et vous avez sûrement raison – mais qu'autant de parlementaires souhaitent discuter de cette question avec vous plutôt qu'avec le ministre de la transition écologique devrait non pas tant vous étonner que vous satisfaire.
Si j'évoque cette question, vous avez que c'est parce qu'il existe un problème culturel au sein de l'administration française. M. Verchère l'a dit et je partage pleinement son avis : l'administration française est extrêmement rétive à ces questions.
Je suis sans doute ici le député dont la circonscription est la plus au sud de l'Hexagone. Quand il n'y a pas d'eau, il n'y a pas d'eau ! Et quand on cultive du maïs – vous nous faites l'honneur de venir assez fréquemment dans notre département – on est heureux d'avoir un certain nombre de lacs collinaires ou de retenues, on est heureux d'utiliser la ressource naturelle ! Si nous ne l'avions pas fait, ce ne serait plus possible de le faire aujourd'hui. Chacun a en tête des moments graves qu'a connus notre pays – je pense au dossier de Sivens…
Monsieur le ministre, nous devons avoir un vrai débat dans le pays sur cette question de la retenue en eau. Collectivement, nous avons beaucoup reculé ces dernières années. Le ministère de l'agriculture ne doit pas déléguer cette question à un autre ministère et il doit prendre ses responsabilités en accompagnant celles et ceux qui ont besoin d'irriguer et qui veulent une législation stable afin que les exploitations agricoles puissent se développer.