Le plan loup repose aussi sur des préconisations en termes de protection des élevages. Or, sur un certain nombre de territoires, notamment aveyronnais et lozérien, la non-protégeabilité des troupeaux est attestée par des études dont le sérieux ne saurait être mis en cause, puisqu'elles ont été commandées par l'État à l'INRA. Rien que ça !
Pareilles études vont sans doute se multiplier, puisque le problème de la non-protégeabilité des troupeaux se répand sur le territoire. On ne peut donc pas se satisfaire d'un plan national qui incite les éleveurs à protéger les troupeaux alors même que les pouvoirs publics reconnaissent la non-protégeabilité !
Troisièmement, et en écho aux amendements qui ont été présentés, tuer un loup n'est pas tuer un lapin ! Sur de grands espaces, prélever un loup, c'est peut-être facile à dire, mais c'est très compliqué à faire. Si l'on reconnaît la nécessité de mieux cerner le nombre d'individus de l'espèce, il va falloir que les États membres de l'Union, donc la France, mettent les moyens nécessaires pour pouvoir prélever ces individus. À défaut, nous en resterons au niveau des paroles et nous ne résoudrons en rien les problèmes que rencontrent les éleveurs.
Enfin, la détresse des éleveurs est partout. C'est un terme dont il faut mesurer la portée. Elle se rencontre tous les jours. Les attaques se multiplient et, pendant la belle saison, elles seront de plus en plus nombreuses, donc de moins en moins tolérables. Les élus nationaux que nous sommes ne peuvent pas s'abriter derrière le fait que le problème relèverait du niveau réglementaire.
Voilà ce que je voulais dire, sans aucune volonté polémique.