Malgré ces dispositions que nous avons défendues, la suite du texte apparaît comme un ensemble de mesures généralement inutiles, et souvent beaucoup trop contraignantes pour nos agriculteurs. C'est le cas de l'encadrement des promotions et de l'augmentation du seuil de revente à perte, qui augmenteront les marges des distributeurs sans apporter quoi que ce soit aux producteurs. Pire encore, l'interdiction des ristournes et la séparation des activités de vente et de conseil pour les produits phytopharmaceutiques augmenteront sérieusement les coûts de production des exploitants. Alors que ce texte est censé leur redonner de l'oxygène, on leur rajoute des contraintes, des charges, des normes.
Comment comprendre, par ailleurs, le manque d'entrain flagrant du Gouvernement et de la majorité à encadrer les centrales d'achat et leurs regroupements ? Aujourd'hui, il y a seulement quatre acheteurs : ils font la loi dans les négociations et imposent des prix indécents à nos agriculteurs. Comment comprendre encore, que malgré nos demandes répétées, le médiateur des relations commerciales agricoles n'ait pas été doté de pouvoirs dissuasifs pour asseoir son autorité dans les discussions entre acteurs de la filière ?
Monsieur le ministre, ce texte n'est pas satisfaisant : entre les mesures données en gage à l'aile écolo-boboïsante de la majorité,